philippefabry.eu, pour la formation en travail social Philippe Fabry » Formation » Rapports publics et textes de référence » Le rapport Morange (2008) : Une description des établissements et services sociaux et médico-sociaux » Fiche de lecture Fiche de lecture surpar Philippe Fabry |
Nomenclature : Article L. 312-1 |
Intitulé des établissements |
Financement |
Champ de compétence |
I -1° |
Etablissements de l'aide sociale à l'enfance |
Aide sociale |
Département |
I - 2° |
Etablissements de l'enfance handicapée et inadaptée : Centres médico-psycho-pédagogiques, instituts médico-éducatifs, médico-pédagogiques, médico-professionnels, instituts de rééducation, Services d'éducation spécialisée et de soins à domicile |
Assurance maladie |
Etat |
I - 3° |
Centres d'action médico-sociale précoce |
80 % assurance maladie 20 % aide sociale |
Etat-département |
I - 4° |
Etablissements de la protection judiciaire de la jeunesse |
Etat |
Etat ou Etat-département |
I - 5 |
Centres d'aide par le travail |
Etat |
Etat |
Centres de rééducation professionnelle Centre d'orientation professionnelle |
Assurance maladie - Etat |
Etat |
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I - 6° |
Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes |
Assurance maladie - aide sociale- allocation personnalisée d'autonomie |
Etat-Département |
Etablissements d'hébergement pour personnes âgées, foyers-logements |
Aide sociale éventuelle |
Département |
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Service de soins infirmiers à domicile |
Assurance maladie |
Etat |
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Services de soins, d'aide et d'accompagnement |
Assurance maladie - aide sociale |
Etat-département |
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Services d'aide à domicile |
Aide sociale -caisses de retraite (action sociale facultative) |
Agrément : préfet |
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I - 7° |
Foyers d'accueil ou occupationnels |
Aide sociale |
Département |
Foyers d'accueils médicalisés |
Aide sociale - assurance maladie |
Etat-département |
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Maisons d'accueil spécialisées |
Assurance maladie |
Etat |
|
Services de soins, d'aide et d'accompagnement |
Assurance maladie - aide sociale |
Etat - département |
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Service d'auxiliaires de vie |
Etat -aide sociale |
Etat-département |
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I - 8° |
Centres d'hébergement et de réinsertion sociale et notamment centres d'aide par la vie active, accueils de jour (boutiques de solidarité ...), veille sociale (SAMU sociaux, équipes mobiles, téléphonie sociale « 115 », services d'accueil et d'orientation) |
Etat + contribution le cas échéant des communes et de l'aide sociale départementale |
Etat (en partenariat le cas échéant avec le département et les communes) |
I - 9° |
Centres d'accueil pour toxicomanes |
Etat |
Etat |
Centres d'accueil pour alcooliques |
Assurance maladie |
Etat |
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Appartements de coordination thérapeutique (VIH, maladies chroniques) |
Assurance maladie |
Etat |
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Autres structures à ce jour non répertoriées |
- |
- |
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I - 10 ° |
Foyers de jeunes travailleurs |
Etat-aide sociale -caisse d'allocations familiales |
Etat (conventionnement aide personnalisée au logement, code de la construction et de l'habitation) |
I - 11 ° |
Centres de ressources : handicap rare, autisme, traumatisme crânien maladie d'Alzheimer |
Assurance maladie |
Etat |
Autres (centres locaux d'information et de coordination...) |
Assurance maladie |
Etat |
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I - 12 ° |
Structures expérimentales dérogeant aux articles L. 162-31 et L. 162-31-1 du code de la sécurité sociale : possibilité de décisions déconcentrées et/ou décentralisées |
Toutes possibilités |
Selon les cas : Etat ou département ou Etat-département |
III |
Lieux de vie non traditionnels |
Aide sociale (principalement) |
Selon les cas : Etat ou département ou Etat- département |
La loi 2002.2 est résumée et les schémas d'organisation qui en découlent sont présentés avec l'intitulé des différentes instances (CNOSS, CROSS, CROSMS...).
Le chapitre II.- L'ENFANCE ET L'ADOLESCENCE EN DIFFICULTÉ SOCIALE : UNE SITUATION AGGRAVÉE, donne beaucoup d'informations, de chiffres sur les aides à domiciles, les enfants et adolescents confiés à l'ASE, et les mesures judiciaires.
Le chapitre IV.- LE HANDICAP : LES PERSPECTIVES DE LA RÉFORME EN COURS énumère les populations de jeunes et d'adultes handicapés en fonction de la prévalence de leurs déficiences. Les différentes structures, le nombre de places sont présentés, avec un accent mis sur la découverte de l'importance du nombre d'enfants autistes, sous-estimé jusque-là. Lire à cet égard le rapport de Jean-François Chossy (qui propose les chiffres suivants : pour un taux de prévalence de 4 à 5 et jusqu'à 6 pour 10 000 dans l'autisme sévère, 6 200 à 8 000 enfants seraient autistes en France), cf. La situation des personnes autistes en France.
À noter dans le chapitre V.- LA VIEILLESSE : DES PROGRÈS À CONFIRMER, le rapport de Mme Paulette Guinchard-Kunstler (du 1er octobre 1999)
« Vieillir en France : pour une prise en charge plus juste et plus solidaire des personnes âgées en perte d'autonomie ». Ce rapport a inspiré la loi n° 2001-647 du 20 juillet 2001 relative à la prise en charge de la perte d'autonomie et à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). À noter à ce sujet la critique du Conseil économique et social, citée dans ce rapport : « en utilisant les termes de dépendance ou de perte d'autonomie, les législations successives ont appréhendé les personnes bénéficiaires de ces aides sociales (PSD puis APA) de façon statique. Le caractère inéluctable de ces états est par ailleurs consacré par la méthode selon laquelle ils sont reconnus. Ainsi, l'évaluation de l'état des personnes, nécessitant un aménagement de leur environnement pour vivre normalement, prend avant tout en compte les déficits biologiques dont elles souffrent. Les outils d'évaluation contribuent également à exclure une partie de la population de la vie sociale ».
Les chiffres présentés dans les chapitres sur la vieillesse et sur la dépendance montrent l'importance de l'enquête HID (enquête de l'INSEE en 1998 et 1999).
Pour compléter la présentation de la grille AGGIR faite dans ce rapport : "loutil AGGIR permet d'évaluer la perte d'autonomie à partir du constat des activités effectuées ou non par la personne. Son remplissage exclut tout ce que font les aidants et/ou les soignants, afin de mesurer seulement ce que fait la personne âgée. En revanche, les aides matérielles et techniques sont considérées comme faisant partie de la personne : lunettes, prothèses auditives, fauteuil roulant, poche de colostomie...
La grille AGGIR comporte 10 variables dites discriminantes, se rapportant à la perte d'autonomie physique et psychique, et 7 variables dites illustratives, se rapportant à la perte d'autonomie domestique et sociale.
Chaque variable possède trois modalités :
Pour en savoir plus, voir Guide de remplissage de la grille AGGIR.
À noter la critique de Pascal Terrasse : « La grille AGGIR présente au moins deux défauts majeurs : elle ne permet pas d'apprécier l'environnement dans lequel évolue la personne ; elle reste tributaire de l'artificielle séparation des personnes âgées handicapées et des personnes âgées vieillissantes, cela notamment à travers la ligne couperet de l'âge de soixante ans ».
Les préconisations du comité scientifique d'évaluation de l'autonomie sont éclairantes à cet égard (voir le tableau présenté dans le rapport). Le rapport présente ensuite les difficultés liées au découpage administratif à partir de tranches d'âge : la barrière des 20 ans, celle des 60 ans, qui imposent des orientations sur des critères excessivement administratifs dont la pertinence est remise en cause. Le projet de loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (loi votée depuis ce rapport, en février 2005) doit remédier à ce dysfonctionnement profond qui fait qu'à 60 ans, une personne handicapée n'est plus handicapée ! elle est devenue une personne âgée...