Dans cette vidéo, Jean Canneva, Président de l’Unafam présente "les grandes lignes du plan psychique demandé par l’Unafam"
"Les principales demandes du plan
C’est à partir de l’expérience accumulée depuis cinquante ans que l’Unafam propose la mise en œuvre de quatre actions concrètes, qui constituent la trame d’un plan global d’accompagnement médico-social :
Éduquer le citoyen et les acteurs de 1ère ligne, (proches, médecins généralistes, services d’urgence, police…) afin de réduire la discrimination généralisée qui frappe les personnes malades.
Gérer de manière spécifique les urgences psychiatriques,
- en confirmant les obligations des secteurs et des services d’urgences (Samu) de prendre en charge les personnes malades,
- en finançant des centres d’écoute pour les aidants ou accompagnants de proximité.
Soutenir et former les accompagnants de proximité.
C’est toute l’action de l’Unafam qui est en cause. Si les pouvoirs publics veulent assurer cette aide avec des professionnels, l’Unafam n’y voit que des avantages. Son action, jusqu’à présent, illustre l’absence quasi absolue de ces professionnels en France. Il faut que les Pouvoirs publics le reconnaissent.
Réduire le risque d’abandon des personnes handicapées par des actions de prévention.
Ces actions se justifient dans trois domaines principaux :
- celui du maintien d’un lien social minimum,
- celui de la surveillance de la continuité du traitement,
- celui de la lutte contre la prise de substances addictives.
Ces actions de prévention n’ont rien à voir avec ce qui s’est déjà fait dans le cadre de campagnes plus ou moins médiatisées et fort coûteuses. Il s’agit de lutter, d’une manière très concrète, contre l’abandon de toutes les personnes souffrant de troubles psychiques sévères. L’Unafam propose des dispositifs originaux qui existent à titre expérimental dans certaines régions et qui répondent aux exigences spécifiques des personnes en cause. Elle agit ici comme elle l’a fait, en 2005, pour les Groupes d’Entraide Mutuelle.
Les familles de l’Unafam savent très bien qu’un accompagnement adapté améliore les situations des personnes malades au quotidien. Au cas particulier, le dossier expliquant en détail le contenu des propositions du plan fait état des résultats extraordinairement positifs de toutes ces expériences. À destination des autorités, il ne peut pas éviter de mentionner que l’action des accompagnateurs au quotidien constitue un facteur majeur et déterminant de continuité des soins et de diminution des hospitalisations.
Le plan précise bien que dans le dispositif proposé, les ARS doivent impérativement prévoir des structures de logements accompagnés, permettant d’ajuster avec pragmatisme les parcours médico-sociaux.