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Pourquoi les dealers habitent chez leur maman

France culture, dans l'émission "les pieds sur terre", présente un reportage très instructif sur les trafics de drogue dans des cités des quartiers nord de Marseille avec les témoignages de guetteurs, vendeurs, rabatteurs.

Ces témoignages m'ont fait penser à ceux recueillis par David Lepoutre dans "cœur de banlieue" et par Pascale Jamoule dans "fragments d'intime".
L'enfermement de ces jeunes interpelle, de même que leur manque d'empathie pour les plus vulnérables, les femmes, les personnes âgées.

En complément de ces témoignages, lire le rapport "traffic de drogues : un bilan des recherches et quelques expériences à Marseille" de Claire Duport.

Ce rapport fait tout d'abord une synthèse des connaissances sur les réseaux et donne des pistes de lectures très stimulantes. J'attire particulièrement l'attention des lecteurs sur la deuxième partie de ce rapport, dans laquelle est présentée "question de réseaux", un témoignage sur une expérience et une réflexion collective de travailleurs sociaux et d'animateurs concernant leur positionnement par rapport à ces trafics se déroulant sous leurs yeux dans ces quartiers.
L'évitement, qui permet de ne pas se compromettre, est décrit comme la plus mauvaise solution. La proposition de sortir d'une logique binaire n'est pas simple, pas confortable, mais elle permet la construction d'un accord pour protéger les plus jeunes.

Lire aussi le compte rendu d' une étude consacrée aux finances des gangs, réalisée par le sociologue Sudhir A. Venkatesh et très bien résumée sur le site L'antisophiste

Date de cet article : 2013-01-03


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