philippefabry.eu, pour la formation en travail social Philippe Fabry » Formation » Rapports publics et textes de référence » Intégrer la lutte contre la pauvreté dans une approche de développement social Intégrer la lutte contre la pauvreté dans une approche de développement social
Le rapport Dinet-Thierry débute par une analyse à la fois très alarmante et très argumentée du mauvais état global de la société française et des insuffisances des politiques sociales en général et de l'action sociale en particulier : « Années après années les travaux d’analyse des politiques sociales et d’observation territoriale montrent que l’action sociale, au sens le plus large du terme, est à concevoir, élaborer et mettre en œuvre dans un contexte marqué par l’accroissement de la marginalité sociale, l’enkystement d’une pauvreté devenue structurelle et par une incompréhension et une insatisfaction sociales qui atteignent la cohésion de la société toute entière. Dans ce contexte, les défis sociaux qui sont encore largement devant nous, notamment ceux du fractionnement du marché de l’emploi, de l'allongement de la durée de la vie, de l’altération des formes traditionnelles d’organisation de la solidarité collective, cristalliseront et affirmeront les tensions si la question sociale n’est pas abordée sous un nouvel angle. » (...) le rapport du groupe de travail s'inscrit « dans un contexte ou la stigmatisation des « assistés » a laissé des traces : on n’est plus à cet égard dans le climat de consensus qui se manifestait par exemple au moment de la création du revenu minimum d’insertion. Les représentations de l’opinion publique sur la cohésion sociale sont à la croisée des chemins. Le baromètre de la cohésion sociale 2012 ( étude du Credoc à la demande de la direction générale de la cohésion sociale) montre que le sentiment d’isolement se répand, que la perception d’une société inégalitaire est très forte ( 78% des français estiment que l’on s’occupe mal des inégalités et de la pauvreté dans leur pays, sixième plus fort taux au sein de l’Union européenne) 81% des français déplorent une cohésion sociale insuffisante, contrastant avec un fort sentiment d’intégration individuelle (88%). L’impression d’échec de l’intégration personnelle est d’abord lié à l’absence d’emploi, au ressenti de discriminations, au sentiment de ne pas avoir de droits. Les sondés expriment leur attachement à des valeurs de tolérance et mettent l’accent sur des modèles de politique sociale globale, non catégoriels, donnant la priorité à l’emploi, à l’éducation et au logement, combinés avec un fort souci de reconnaissance des responsabilités et capacités individuelles. Ce rapport, qui est essentiellement un rapport de propositions, préconise d’intégrer la pauvreté dans une démarche globale de développement social, orientation d’ensemble qui est ensuite développée dans cinq axes reprenant les attentes de la lettre de mission. » Le groupe de travail propose de Conjuguer solidarité de droit et solidarités d’engagement, car « la solidarité de droit portée par « l’Etat-Providence et le « département Providence » ne constitue plus un socle suffisant pour garantir la véritable solidarité dont chacun a besoin aujourd’hui, même s’il est nécessaire et a besoin d’être conforté pour que la solidarité nationale demeure un ciment parmi les plus solides de notre République « . La solidarité d’engagement ouvre un champ nouveau pour le renouvellement des politiques de solidarité tout en renforçant leur ancrage dans les valeurs fondatrices du Pacte social, telles qu’exprimées dans le programme du Conseil national de la Résistance ou le préambule de notre constitution. Une nouvelle réponse repose sur trois principes essentiels :
Pour en savoir plus, voir le site web : www.vie-publique.fr/rapport/32852-conference-nationale-pauvrete-et-inclusion-sociale-politiques-solidarite Date de cet article : 2015-10-10 Philippe Fabry » Formation » Rapports publics et textes de référence » Intégrer la lutte contre la pauvreté dans une approche de développement social |