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REGARDS CRITIQUES SUR L'AED ET L'AEMO. une réponse de professionnels

Le CNAPE et le CNAEMO se sont réunis pour écrire ce petit guide présentant l'AED, L'AEMO,le placement à domicile (PEAD qui peut être proposée dans le cadre administratif ou judiciaire).La philosophie et les étapes du travail sont clairement exposées.
Les rédacteurs expliquent ainsi leur démarche : "Les critiques telles que nous les avons entendues dans des rapports institutionnels ou au travers d’échanges informels : contenu mal cerné, place ambigüe dans le dispositif de protection de l’enfance, contours incertains, action diffi cile à faire évoluer... et que de fait, nous devons entendre, nous ont mené à penser qu’il nous faut faire preuve de pédagogie".
La présentation s'appuie sur trois axes : le travail avec l'enfant, avec ses parents (le but est bien de concilier protection de l'enfance et soutien de la parentalité) et travail en partenariat.
Le temps de travail est ainsi présenté :
Concernant l’intervention proprement dite, Plusieurs études faites au sein des services estiment que le temps de travail du travailleur social se répartit de la façon suivante :
  • 1/3 pour l’intervention directe et indirecte :
    visite au domicile de la famille et entretien au service ;
    activités individuelles et collectives avec les enfants et les parents, accompagnement dans les démarches, etc.
  • 1/3 pour l’opérationnalité :
    écrits (temps de rédaction des bilans intermédiaires, notes diverses et rapports),
    réunions de synthèses et de bilans,
    formation continue du salarié (indispensable et légale)
  • 1/3 pour l’intervention partenariale :
    concertation (les temps de réflexion formels : analyse de la pratique, échanges avec le chef de service et les partenaires)
    visite école,
    participation aux audiences
S’ajoute à cette répartition par tiers :
  • les temps de déplacement des professionnels qui sont variables d’un territoire à un autre (distance entre des familles rurales très isolées, problématiques spéci ques de bouchon dans les agglomérations ...)
  • les interventions urgentes «souvent non évaluées et peu évaluables », compte tenu qu’elles sont de fait imprévisibles et dont le nombre est très variables selon les moments."
La loi du 5 mars 2007 est présentée, avec la grande progressivité des mesures.
Ce texte est aussi important pour ses préconisations : "Selon le cadre législatif, les concertations, coordinations et les modalités de régulation entre les juges des enfants, les Conseils Départementaux et les associations devraient être instituées dans tous les départements. Ce n’est pas toujours le cas et cela génère parfois des tensions contre-productives pour la bonne marche et l’efficience de la protection de l’enfance.
Les rapports entre les Conseils Départementaux et les associations sont à la fois symétriques -le partenariat érigé en modèle d’action dans une relation égalitaire- et asymétriques à travers le pouvoir et le contrôle du conseil départemental sur les associations. Il est demandé à tous les acteurs d’être des partenaires alors que dans le même temps le pouvoir politique et administratif peut imposer ses normes d’action.
Les associations se retrouvent alors dans une forme de « contrainte paradoxale » où ce qui est une injonction à être autonome et propositionnel (partenariat) est en même temps nié par une relation de tutelle.
C’est bien au président du Conseil Départemental d’organiser et de prendre l’initiative de ces régulations. Il y a lieu de préciser à cet endroit, que les disparités entre les départements, en matière de protection de l’enfance nécessitent plus que jamais une régulation nationale."

Pour en savoir plus, voir le site web : docplayer.fr/17393439-Regards-critiques-sur-l-aed-et-l-aemo.html

Date de cet article : 2016-06-14


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