Alexandre Ployé : la dimension historique de l'inclusion scolaire

L'approche historique proposée par Alexandre Ployé éclaire en profondeur les obstacles qui font de l'inclusion scolaire en France un processus inachevé (voir les analyses complémentaires plus bas).




Le choix, très ancien en France, de limiter le nombre d'enseignants spécialisés (on peut faire remonter ce choix à la mise en oeuvre de la loi de 1909), de plutôt recruter des AESH référés à des enfants reconnus en situation de handicap, se traduit par une plus faible détection des enfants ayant des besoins spéciaux.
Dans une recherche européenne de 2003, Les besoins éducatifs particuliers en Europe, 17,8 % des élèves finlandais sont catégorisés comme ayant des besoins éducatifs particuliers, en France c'est alors 3,1%.
On peut faire l'hypothèse que les meilleurs résultats finlandais dans les enquètes Pisa sont liés à la détection précoce des besoins éducatifs particuliers de l'ensemble des élèves.
Ce que montre bien cette vidéo sur l'école Finlandaise.
Cette question de l'évalaution pédagogique des besoins est déterminante pour les 10% de jeunes déscolarisés précocément. La recherche europénne "Déscolarisation précoce et apprenants ayant des handicaps et/ou des besoins éducatifs particuliers" montre en effet que "les apprenants présentant des handicaps/ besoins éducatifs particuliers (BEP) semblent particulièrement susceptibles de quitter l’école sans qualifications adéquates, quel que soit l’âge de fin de scolarité, et risquent davantage d’être classés dans la catégorie « sans emploi, éducation ou formation » (NEET)".