philippefabry.eu, pour la formation en travail social Philippe Fabry » Formation » Placement en accueil familial » La parenté nourricière dans les placements de longue durée en famille d’accueil. La parenté nourricière dans les placements de longue durée en famille d’accueil.
La parenté nourricière a été conceptualisée en France à la fin du 19° siècle. Emile Alcindor la décrit ainsi dans le nouveau dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson (1911) Elle s'appuie tout d'abord sur une critique sévère des internats : « III. – Education familiale. – 1) Jusqu'à treize ans. – Le principe, consacré par une longue expérience qui date de l'arrêté du 30 ventôse an V (mars 1797), est de placer tous les enfants sous le régime de l'éducation familiale. Deux raisons dictent la conduite de l'administration. La première, ce sont les inconvénients des internats, notamment des orphelinats, « où l'illusion du foyer domestique n'est donnée à personne. L'éducation collective place l'enfant dans des conditions de milieu toutes différentes de celles où il sera appelé un jour à lutter. Même adolescent, il ne voit guère que ses maîtres, ses camarades, les serviteurs de la maison ; il ne prend que rarement et superficiellement contact avec les choses du dehors ; il vit dans un monde fermé, de même qu'il respire une atmosphère confinée, et lorsque, sans expérience pratique de la vie, il sort de l'établissement, il est seul (Circulaire du 18 mai 1900). » La deuxième raison invoquée par Emile Elcindor est à la base du modèle de la parenté nourricière jusqu'aux années 1960, modèle dont la dimension adoptive est clairement mise en avant : « La seconde raison est le désir de faire prendre racine à l'enfant dans une nouvelle famille. C'est là l'objectif principal poursuivi par l'administration. Ce modèle de parenté nourricière a eu une grande influence en Europe et existe toujours. Ainsi le conseil de l’Europe a publié, en 1987, une recommandation sur la famille nourricière qui a eu impact sur les lois suisses, belges et allemandes. Contrairement au modèle initial, très substitutif, la parenté nourricière s’inscrit désormais dans une pluriparentalité, avec comme visée de défendre une double appartenance de l’enfant ou du jeune. Le déni de la parenté nourricière par le droit français.
Intégrer les recommandations du conseil de l’Europe se traduirait par des droits accordés aux parents d’accueil : celui d’être reçu par le juge des enfants avant toute décision ; celui de faire appel des décisions ; obtenir des transferts d’autorité parentale après une certaine durée d’accueil. Pour en savoir plus, voir le site web : aifris.eu/03upload/uplolo/cv5901_1364.pdf Date de cet article : 2008-02-02 Philippe Fabry » Formation » Placement en accueil familial » La parenté nourricière dans les placements de longue durée en famille d’accueil. |