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Les groupes d'entraide mutuelle (GEM).

A la suite de la loi du 11 février 2005 reconnaissant le handicap psychique comme conséquence des troubles psychiques (ce que décrit très bien l'UNAFAM), la circulaire du 29 août 2005 a créé les groupes d'entraide mutuelle (GEM):
« Au vu de la prévalence des troubles psychiques graves et persistants dans la population et des constats sur les handicaps résultant de ces troubles, le besoin d’aide et d’accompagnement des personnes handicapées psychiques pour leur vie quotidienne et leur participation sociale, auquel ne peuvent seules répondre les actions de soins, se pose avec ampleur et de manière souvent aiguë. En effet, la plupart de ces personnes sont à charge de leur famille, certaines se trouvent en errance. Par ailleurs, ces quarante dernières années, beaucoup de patients ont quitté l’hôpital où ils passaient leur vie, pour la cité. Cette évolution ne s’est que très partiellement traduite en revanche par la mise en œuvre des solutions d’accompagnement que cette nouvelle situation appelle.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées apporte sur ce point une contribution décisive.
En effet, outre la reconnaissance du handicap résultant de troubles psychiques et son inscription pour la première fois dans le code de l’action sociale et des familles, la loi nouvelle veille à apporter à ces personnes handicapées les réponses appropriées à leurs besoins spécifiques, notamment en prévoyant la création de groupes d’entraide mutuelle (GEM), conçus à la fois comme moyen de prévention mais aussi comme élément de compensation des conséquences du handicap. ».

"Pair-aidance et empowerment
Les GEM reposent sur la philosophie de la « pair-aidance », c’est-à-dire du soutien par les pairs qui rencontrent des difficultés similaires et sont donc à même d’apporter un soutien, une écoute, un partage d’expériences autour des troubles et du parcours de chacun. La pair-aidance part aussi du principe que chaque personne est experte, de par son expérience, de la maladie. À travers ce partage, c’est la sortie de l’isolement qui est recherchée, la reconstruction du lien social et un mieux-être pour les personnes. En regroupant des personnes ayant des difficultés communes, les GEM valorisent le soutien mutuel et facilitent le lien social, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. " ("cahier pédagogique du CNSA, présenté plus bas)

les GEM ont des "ancêtres" : les clubs thérapeutiques créés dans les hôpitaux psychiatriques par le mouvement de la psychothérapie institutionnelle.
Marie-Odile Suppligeau dans son article Clubs thérapeutiques et « groupes d’entraide mutuelle » : héritage ou rupture ? analyse cet héritage.

Des initiatives singulières comme le forum Jean Vignalou ou l'atelier du non faire sont aussi des précurseurs des GEM ; Voici une vidéo présentant la place de l'art dans l'atelier du non faire :

Une présentation du GEM le chti bonheur

Un exemple d'une production du GEM la maison de la vague à Paris :

Voici, en 2017, le «cahier pédagogique» visant à faire connaître les GEM aux acteurs susceptibles d’orienter, à un moment de leur parcours, des personnes vers ces dispositifs. Il existe 430 GEM en 2017.

Pour en savoir plus, voir le site web : ungf.net/

Date de cet article : 2009-07-23


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